Chargement...
 

Violon

État
En attente
Titre
Violon
Niveau
Novice
Type
Organologie
Texte

Description technique :

Le violon est un instrument de musique de la famille des cordes frottées. Il est muni de quatre cordes, accordées à la quinte : sol, ré, la et mi. On utilise un archet afin de mettre les cordes en vibration. On le distingue de la famille des violes par l’absence de frète sur sa touche.

C’est un instrument de petite taille, il se tient entre la clavicule gauche et l’épaule.

Dans sa structure générale, le violon paraît relativement simple. Il est composé d’une caisse de résonance, un manche, quatre cordes et divers accessoires. Mais les choses qui paraissent simples sont souvent les plus compliquées ; en effet, cette simplicité n’est qu’apparente car le violon est en fait un assemblage d’environ soixante-dix pièces de bois.

Les parties :

La caisse

La table d'harmonie : partie située au dessus, c'est-à-dire du côté de la touche et des cordes. Elle est en bois de sapin d'épicéa. Le plus souvent elle est constituée de deux pièces collées ensemble.

Contrairement à se que l’on pourrait penser à cause de sa finesse, la table n’est pas mise en forme à partir d’une fine planche mais est sculptée d’une pièce massive. D’ailleurs son épaisseur n’est pas uniforme, elle est la plus forte au milieu et décroit insensiblement jusqu’aux bords où elle augmente de nouveau. On exprime généralement son épaisseur à l’âme.

Le fond : partie située à l’opposé de la table. Le plus souvent, en bois d'érable, rarement en peuplier. Pour des raisons esthétiques, les luthiers utilisent de l'érable ondé. Le fond est souvent constitué de deux pièces collées, mais il arrive qu'il soit en une seule pièce. Comme la table d’harmonie, le fond est sculptée à partir d’une pièce massive et possède les même variations d’épaisseur.

Les "CC" ou échancrures désignent les deux courbes tournées vers l'intérieur et situées au milieu du corps de l'instrument.

Les ouïes, ou « ff », sont deux ouvertures longitudinales dans la partie médiane de la table. En forme de « f ».

La position des ouïes et leur dessin ont une importance primordiale pour la sonorité. Les luthiers de Crémone, dont les très célèbre Amati et Stradivari, déterminaient la position exacte des ouïes par l'intérieur des instruments. Le musée de Crémone conserve et expose les croquis de positionnement de Stradivari.

Les éclisses : Bandes de bois (érable) reliant le fond et la table. Elles forment les côtés de l'instrument.

Les contre-éclisses sont des languettes de saule ou d'épicéa pliées et collées aux éclisses, à l’intérieur de la caisse. Il y a 12 contre-éclisses. Leur rôle est de rigidifier la couronne d'éclisses et d'augmenter la surface de collage entre les éclisses et le fond ou la table.

Les coins Les quatre angles de la table et du fond.

Ils font la jonction entre les différentes parties de la couronne d'éclisses


Les filets Incrustations formées par trois bandes étroites de bois réunies ensembles et encadrant la table et le fond à quelques millimètres du bord.

Ils ont une double fonction : structurelle, car ils consolident les bords en agissant à la manière d'un cerclage, ils limitent donc le risque de fente ; et une fonction esthétique, car ils soulignent les courbes de l'instrument.

L'âme : est un petit cylindre d'épicéa (le même bois que celui de la table). Elle est coincée à l'intérieur de l'instrument entre le fond et la table.

Les tasseaux, ou blocs : Blocs de bois au nombre de six : quatre pour les coins, un supérieur (dans lequel est enclavé le manche) et un inférieur, percé pour accueillir le bouton. Ils sont collés à l’intérieur du corps.

La barre : Pièce de bois de sapin coupée sur maille, collée longitudinalement à l’intérieur de la table dont elle épouse la forme. Son point culminant au coin inférieur des ouïes et elle va en décroissant vers ses deux extrémités qui son terminées en biseau.

Le manche

Le manche, ou poignée, est la partie de l'instrument que le musicien tient de la main gauche. Il n'est pas verni. Sa forme et son épaisseur sont des paramètres important au confort de jeu. C’est une partie étroite située entre la tête et le corps de l’instrument. Il est aplati du côté de la table et arrondi de l’autre côté.

Le manche est collé dans le tasseau supérieur, dans une entaille nommée "enclavement". Mais c'est surtout grâce au talon qu'il tient fermement. Du reste, les luthiers de l'époque baroque, dont Stradivari, n'enclavaient pas leur manche.

L'alignement parfait du manche sur le corps de l'instrument à une importance primordiale, non-seulement pour la pérennité de l'instrument mais également pour la sonorité.

La touche est une pièce en bois d'ébène, collée sur le côté plat du manche, à partir du sillet, et au-dessus de laquelle viennent passer les cordes. C'est sur la touche que le violoniste presse les cordes pour produire les différentes notes.

Le talon : Petite saillie de forme demi-circulaire, terminant le fond du côté du manche, et contre laquelle ce dernier vient s’appuyer.

Le sillet : Petite pièce d’ébène, située sur le manche, à son extrémité supérieure, contre la touche. Il est un peu plus élevé que cette dernière, et est muni de quatre crans sur lesquels les cordes s’appuient à leur sortie du chevillet. Il doit être fait avec le plus grand soin car il a de l'influence sur le confort de jeu.

La tête

La tête est la partie supérieure du violon, à laquelle aboutissent les cordes pour y être tendues, elle comprend plusieurs éléments :

La volute c’est la spirale qui termine la tête, élément esthétique, elle a une fonction: elle a néanmoins une fonction, elle sert lors de l'accord de l'instrument, le musicien s'en sert de point d'appui lorsqu’il actionne les chevilles.

Le bouton : Petite proéminence cylindrique par laquelle se termine la volute, de chaque côté.

Les chevilles ou clés : pièces de bois dur (ébène, buis ou palissandre), percées d’un petit trou et servant à tendre plus ou moins les cordes. Les chevilles sont taillées en, e la précision de l'angle des cônes dépend la bonne tenue des chevilles et la facilité d'accord.

Le cheviller : endroit où son placées les chevilles.

La coulisse : Dos du cheviller

Accessoires

Le tire-corde est une pièce de bois dur généralement en ébène, percée de 4 trous pour y attacher la base des cordes. Il est lui-même fixé à l'instrument au moyen d'un lien nommé boyau d'attache (souvent en nylon).

Le chevalet est une petite planchette d'érable ou parfois de platane, placé perpendiculairement sur la table. On y remarque quatre crans sur lesquels viennent s’appuyer les cordes.

Le bouton : Cheville de bois dur, ébène buis ou palissandre, enfoncée profondément dans l’éclisse et le tasseau du bas. Le bouton sert d'ancrage au boyau d'attache du tire-corde.

Le sillet du bas : incrusté dans le bas de la table, il supporte le passage du boyau d'attache de tire-corde et protège le bord de table qui sans lui ne pourrait résister. Il surélève également le tire-corde pour qu'il ne vibre pas contre la table.

La mentonnière : plaque de bois ou d’ébonite de forme variable fixée à la gauche du cordier, contre la table, par différents procédés. A pour but de donner au menton un point d’appui.

La sourdine : petite pièce de bois, de métal ou de corne, que l’on peut placer sur le chevalet pour assourdir le son et lui donner un timbre particulier.

Les cordes : sont faites avec l’intestin grêle du mouton. Le sol est recouvert d’un mince fil de métal.

Équilibre

Pour arriver à la forme si parfaite que nous lui connaissons aujourd’hui, le violon a donné du fil, en l’occurrence ici du bois, à retordre aux luthiers. En effet, Giuseppe Antonio Guarneri (1698-1744), a réalisé des violons dont la qualité est très variable, il modifiait d’ailleurs périodiquement ses modèles de manière que chacun soit une création originale. Quant à Stradivari (1644-1737), il était tellement méticuleux et exigent qu’il détruisit de nombreux violons qui ne lui donnaient pas entière satisfaction.

Chacune des parties du violon est d’une importance capitale pour la totalité de l’instrument.

La table, bien que très fine, supporte en permanence plus de 35 kg de traction longitudinale et plus de 10 kg de pression verticale. De telles pressions devraient endommager celle-ci mais grâce aux nombreux constituants qui vont suivre, elle résiste au temps.

Tout d’abord, les ouïes. Contrairement à une croyance communément répandue, elles ne servent pas à faire sortir le son de l'instrument. Or mis à la fréquence naturelle de résonnance de l'instrument, il n'y a pas d'échange d'air significatif entre l'intérieur et l'extérieur de l'instrument. Les instruments du quatuor à corde produisent le son à la manière d'une membrane vibrante (comme une enceinte) et non pas comme une trompette ou une flûte.

Les ouïes augmentent la capacité de mouvement de la partie médiane de l'instrument. Elles lui permettent de s'élargir et de se rétracter sous l'effet du mouvement du chevalet. Ces mouvements sont imperceptibles à l'œil nu mais bien réels. Il suffit pour s'en convaincre de toucher le bord d'un CC lorsque l'instrument joue une note grave.

Les CC ont une fonction structurelle car ils rigidifient l'ensemble éclisses-fond-table par le resserrement des courbes. En effet la résistance à la flexion du corps de l'instrument vient du fait qu'il est construit à la manière d'une structure "nid d'abeille": une structure constituée de courbes prises en sandwich entre deux plans. Prise seule, aucune des parties de la structure ne supporterait les fortes contraintes qui sont imposées à la caisse. C'est leur assemblage qui leur donne leur caractéristique. Un violon doit supporter en permanence plus ou moins 35 kg de traction longitudinale.

Le rétrécissement en largeur de la caisse permet également un passage aisé de l'archet lorsque le violoniste joue les cordes situées aux extrémités du chevalet.

Les coins sont des parties structurellement importantes du violon, par leur forme, ils rigidifient la couronne d'éclisses.

L’épaisseur des éclisses avoisine le millimètre. C’est leur assemblage avec le fond et la table qui fait la rigidité de l'instrument.

La barre d’harmonie est positionnée de manière très précise, elle est située de manière à se trouver sous le pied gauche du chevalet. Elle sert notamment à luter contre les tensions de l’instrument.

Une partie encore très importante, l’âme. Son diamètre est d’environ 6mm pour le violon. Sa longueur est déterminée par l'endroit où elle est placée dans l'instrument. Elle n'est jamais collée. Elle doit être parfaitement adaptée à l'instrument car sa place et la légère tension qu'elle produit entre la table et le fond sont déterminantes pour le réglage final de l'instrument.

Une âme qui "force" est très dommageable : elle induit une déformation du fond et de la table, marque l'emplacement en défonçant la face interne de l'instrument ce qui rend la pose des futures âmes compliquée ou pire, provoque une fente d'âme qui oblige à faire une réparation coûteuse.

Chevalet supporte les cordes et transmet, en les amplifiant, les vibrations que l'archet leur imprime. Son importance est capitale. Il n'est jamais collé. Chaque partie du chevalet a une importance acoustique. Le chevalet supporte en permanence une pression d'environ 12 kg.

Le poids du tire-corde et la longueur du boyau d'attache on une importance non-négligeable sur la sonorité de l'instrument.

Ainsi donc toutes se parties ont une importance capitale sur la rigidité de l’instrument et sur sa sonorité. Si le violon est un instrument qui se complète si parfaitement bien c’est grâce aux études des luthiers qu’aujourd’hui les proportions de chaque partie permettent un tout homogène.

Histoire

Les origines du violon ne nous sont pas toutes connues avec précisions et certitudes. En effet, celles ci sont compliquées et lointaines, beaucoup d’hypothèses ont été faites.

Le violon est apparu grâce à la longue évolution des instruments de la famille des Cordophones à cordes frottées. Il existe grâce à tous les essais et transformations effectués sur ces instruments, c’est pour cela que l’on ne peut pas dire que le violon soit l’objet d’une invention mais plutôt l’aboutissement de cette longue évolution.

Tous ne s’accordent pas au sujet de ses ancêtres, il présenterait des caractéristiques communes avec le rebab, le rebec, la vièle et la lira de braccio. Il apparaît en 1520 en Italie. La première fois que le terme « violon » apparaît se serait en 1523 dans les comptes de la cour de Savoie. Une des premières descriptions précise et technique qui a été faite se trouverait dans l’ouvrage l’Epitome des sons, tons et accord publié en 1556, l’auteur est un musicien Lyonnais, Philibert Jambe de Fer. Puis c’est grâce à Rabelais qui fera son entrée dans la littérature Française vers 1546.

Le violon commence à être utilisé surtout en Italie, car ce sont les compositeurs Italiens qui ce sont rendus compte le plus tôt que le violon possédait de nombreuses qualités en matière de timbres. Il va peu à peu se répandre dans toute l’Europe, cependant son adaptation ne sera pas facile, surtout en France où il a du mal à se faire adopter car à cette époque les français préfèrent les qualités de la viole pour une musique plus intimiste. Toutefois, il commence à être utilisé en France à partir de 1556. Cependant, il n’est pas reconnu comme un instrument noble, l’aristocratie va le mépriser c’est pour cela que durant le XVI siècle, ce sera un instrument de plein air. La commande de 24 violons à la famille de luthiers Amati du roi Charles XI en 1560 va commencer à faire évoluer la place du violon dans la musique.

Au XVII siècle, il devient le roi de l’orchestre notamment grâce à Lully qui fait entrer le violon dans la Bande des vingt quatre violons du roi, aux luthiers qui commencent peu à peu à faire des recherches sur son timbre et sa facture mais aussi aux théoriciens qui commencent à s’intéresser à lui. On assiste donc à une rupture quant à l’évolution du violon, on va le faire jouer à l’intérieure avec le développement de grandes salles.

Au XVIII siècle, le violon prend de plus en plus d’importance et les compositeurs s’intéressent à lui, ils vont améliorer sa technique. Enfin, au XIX siècle le violon est définitivement reconnu, il devient un instrument virtuose et se voit confier des pièces rien que pour lui.

 

Du violon Baroque au Moderne

Les transformations

Caractéristiques physiques :

Le violon baroque et le violon moderne possèdent chacun des caractéristiques physiques qui leurs sont propres et qui permettent de les identifier. Ces changements ont eu lieu entre 1670 et 1830.

Commençons par le violon Baroque. Une des caractéristiques les plus importantes est son manche, celui-ci est fixé sur les éclisses supérieures. Il n’est pas uniforme sur tout sa longueur, plus l’on s’éloigne du chevillier plus le manche est épais. Il forme un angle droit par rapport à la caisse du violon. Ses cordes sont faites en boyaux, attachées par un tire corde. Sa touche est courte tout comme la barre d’harmonie. De plus, il possède une âme qui est assez épaisse.

Un des principaux changements de la facture du violon Baroque qui fait apparaître le violon Moderne est le manche. En effet, il a été agrandi, il possède la même épaisseur sur toute sa longueur et il a été inséré directement dans les éclisses supérieures au lieu d’être fixé à celles ci. C’est pour cela que lorsqu’on regarde une vue d’ensemble du violon moderne celui ci semble plus « mince » que le violon Baroque. Ses cordes sont en métal, parfois filées. Il est muni d’un tendeur pour les cordes. Il possède une touche plus longue, qui à donc un poids différent, une barre d’harmonie plus longue ainsi qu’une âme plus fine et allongée.

Evolution de la tenue du violon.

D’après de nombreux écrits et peintures, on peut assurer que le violon, en Europe, a subit une migration de sa tenue de la poitrine jusqu’à l’épaule.

Si en 1677 Johann Jabob Prinner assurait que le violon devrait être tenu si fermement avec le menton qu’il n’y avait pas de raison de le tenir avec la main gauche, et qu’autrement il serait impossible de jouer les passages rapides qui allaient dans les aigus puis dans les graves, c’est qu’il est très en avance sur son temps.

Il est fort probable que la stabilisation du violon avec le menton était méprisée par les virtuoses du XVIIème siècle qui le tenait communément contre leur poitrine, mais adoptée par les amateurs comme un stratagème pour parer aux problèmes techniques essentiellement dus à la mobilité.

Au XVIIIème siècle la pression du menton sur un côté ou l’autre du violon a été standardisée. La principale raison d’appliquer une pression avec le menton est la mobilité, le mouvement.

En 1756, Leopold Mozart offre aux violonistes le choix entre une haute position de poitrine, élégante mais posant des inconvénients pour le mouvement, la méthode sous le menton, confortable et efficace. Dans la même année Herrando, compositeur et violoniste qui a joué dans toutes les grandes institutions de son temps, et a laissé la seule méthode de violon espagnole de son époque ; assurait que le violon devait venir se loger sous le menton et tenir grâce à celui-ci sur le cordier, la tête légèrement tournée à droite.

D’autres méthodes dans la seconde moitié du XVIIIème siècle décrivent le violon comme étant tenu sur la clavicule sans précision sur la pression du menton.

En 1761 L’abbé fils propose que le menton devait être sur le côté de la corde de sol, mais cette pratique n’était apparemment pas encore complètement acceptée à la fin du XVIIIème siècle.

En 1803, dans la méthode du conservatoire de Paris on pouvait lire que le violon devait être placé sur la clavicule, tenu par le menton sur le côté de la main gauche, à côté du cordier, et légèrement incliné sur la droite.

A la fin du XVIII siècle la pression du menton d’un côté ou de l’autre du cordier a été standardisée.

Mais cette position n’était pas encore celle que l’on connait aujourd’hui. Bartolomeo Campagnoli dans son traité de 1824 soulignait que la pression exercée par le menton sur le cordier devait être légère and que la tête devait être le plus relevé possible. D’ailleurs l’inventeur de la mentonnière, Spohr listait dans ses avantages le fait qu’il était plus facile de tenir sa tête levée.

Lorsqu’en 1832 il inventa la mentonnière, elle se plaçait sur le cordier, évitant ainsi l’irritation et améliorant le confort du musicien.

En 1834, Baillot dans son Art du violon, défini la position qui est encore la même aujourd’hui : le violon doit être placé sur la clavicule gauche, incliné vers la droite d’environ 45 degrés, maintenu par le menton, à gauche du cordier, l’instrument à peu près horizontal, la volute légèrement surélevée, faisant face au milieu de l’épaule gauche, le coude gauche rentré, à l’aplomb du milieu de la table.

Quels changements pour le violoniste ?

Plus de confort.

Avec le violon moderne, on assiste à la création de la mentonnière. Elle est composée d’une petite plaque de bois ou d’ébonite de forme concave. Celle ci est fixée à gauche du cordier. C’est un « accessoire » qui peut se mettre et s’enlever librement. Elle se place sur le violon afin que le violoniste puisse y poser son menton. On pense que c’est Spohr qui est à l’origine de cette invention qu’il aurait baptisé « teneur du violon », celui-ci aurait vu le jour en 1831. Spohr plaçait la mentonnière au dessus du cordier. La mentonnière possède deux fonctions précises. Tout d’abord, elle est utile pour le bon maintien de l’instrument afin que le violoniste puisse se concentrer sur son jeu. Puis, elle sert à préserver le bois des conséquences que peut avoir la transpiration sur celui ci.

Le coussin fait lui aussi son apparition avec le violon moderne. Il sera plus tard appelé l’épaulière. Celui-ci se place sous le violon. Il va contribuer à tenir le violon pour que le violoniste ne soit pas obligé de le remonter sans cesse. Il apporte un confort supplémentaire car il permet qu’il y ait moins de contact entre la clavicule et le violon ce qui permet de ne pas causer trop de gêne ou de douleurs au violoniste. Baillot dans son ouvrage qui s’intitule l’Art du violon, en 1834, préconisera l’utilisation du coussin pour les enfants et les femmes.
 

Plus de libertés dans les mouvements

Grâce aux changements survenus entre 1670 et 1830 dans la facture du violon, le violoniste à maintenant la possibilité d’effectuer des positions plus élevées qui apparaissent avec la musique contemporaine. Il peut désormais, grâce à la nouvelle longueur du manche et sa largeur uniforme, atteindre le la 6 qui est le la le plus aigu du piano. De plus, il peut maintenant se déplacer en ligne droite sur la touche, chose qui lui était impossible avant suite à l’inclinaison du manche et à la petite taille de la touche du violon baroque.

L’évolution de la facture a aussi permis au violoniste de pouvoir se préoccuper davantage de l’expression de la musique. En effet, maintenant qu’il à plus de faciliter à effectuer des positions élevées il peut se concentrer beaucoup plus sur sa technique et son jeu. Il est plus attentif à la musique. Le violoniste peut désormais interpréter, jouer la musique de son temps sans être confronté aux difficultés liées à la facture.




© réalisé dans le cadre d'un devoir d'organologie en 2010 à l'Université Lyon 2, en collaboration avec Laura Palladino

Auteur
Matelha